Tes vêtements ne t'aiment pas
Tu veux que je te dise un truc un peu brutal ? Ton t-shirt préféré, celui que tu mets dès qu’il sort du lave-linge, celui que tu plies avec soin comme si c’était un chaton :
il ne t’aime pas.
Il ne pense pas à toi.
Il n’a pas de cœur.
C’est un bout de tissu.
Et pourtant, on s’attache.
On s’attache à une veste comme à une personne. On la garde même quand elle est déchirée, trop petite, ou plus du tout nous.
On s’invente des excuses :
« C’est sentimental. »
« Je vais la remettre un jour. »
« Elle a coûté cher, quand même. »
On se persuade que jeter un vêtement ou le donner, c’est trahir une partie de notre passé.
Mais en vérité ? Ce qu’on trahit, c’est notre espace, notre liberté, notre capacité à se renouveler.
Pourquoi on s’attache à nos vêtements ?
Il y a une explication : le textile, c’est émotionnel.
C’est littéralement le tissu de notre vie.
Tu te rappelles du hoodie que tu portais en terminale ?
Du pull que ton ex t’a piqué sans jamais te le rendre ?
Normal que ça imprime.
Mais voilà : ce n’est pas parce que c’est imprimé dans ta mémoire que ça doit rester imprimé dans ton placard.
On confond les souvenirs avec les objets.
Les émotions avec la matière.
Et on finit avec un dressing qui pèse plus lourd que notre avenir.
Le vêtement n’a pas de loyauté
Et puis soyons honnêtes : le vêtement ne te rend rien.
Tu peux l’aimer, le bichonner, le réparer, le porter mille fois : il va quand même vieillir. Boulocher. Se déformer.
Ou pire : il va te trahir.
Tu sais, ce jean qui t’allait si bien il y a deux ans et qui aujourd’hui refuse de fermer, même allongée ou en apnée.
Il s’en fout ton jean.
Se détacher, ce n’est pas oublier. C’est avancer mon gaaaaars
Tu peux dire merci.
Merci au manteau qui t’a tenue au chaud tout un hiver.
Merci aux baskets qui ont connu mille pavés.
Merci à cette chemise qui t’a permis de signé ton premier gros chèque.
Et après ? Tu les laisses partir.
Comme on le fait avec les gens.
Comme on le fait avec les phases de notre vie.
Tu ne gardes pas tes anciennes relations dans un tiroir. (Enfin, j’espère pas)
Tu ne relis pas tes textos de 2017 tous les matins pour t’habiller.
Alors pourquoi tu fais ça avec tes vêtements ?
La fausse sécurité de l’attachement (ma mère se reconnaitra)
Le plus ironique dans cette histoire, c’est qu’on garde souvent nos vêtements « au cas où ».
Au cas où on redevient mince.
Au cas où la mode revient.
Au cas où on a une soirée très spécifique à thème « slim party».
Et dans 99% des cas, ce « au cas où » n’arrive jamais.
C’est le même genre de logique que garder ce putain de presse-agrume dans le fond de ton placard.
Tu ne t’en sers pas.
Mais t’as l’impression que le jeter, c’est perdre une sécurité.
Alors que non.
C’est juste perdre du poids mental. Et gagner de la clarté et en liberté.
La vérité, c’est que t’évolues. Et c’est une bonne chose.
Ton style change.
Ton corps change.
Tes envies changent.
Et si tu veux que ton dressing te suive, il faut lui laisser de la place pour respirer.
Un vêtement qui dort, c’est un vêtement qui meurt.
Et un vêtement qui tourne, c’est un vêtement qui vit.
Donner une chemise à quelqu’un qui va la porter, c’est lui offrir une seconde vie.
C’est faire tourner l’énergie.
C’est refuser que ton placard devienne un cimetière textile.
J’aurais pu faire sponsoriser cette newsletter par Vinted finalement.
Mais non.
La semaine prochaine sort une collab incroyable
Bon, j’espère que celle-là tu la garderas longtemps.
C’est une collab que je prépare depuis 1 an, sur quelque chose que je n’ai jamais travaillé, mais que j’aime tout particulièrement (tu te doutes peut-être de ce que c’est).
Bon allez je te montre :
Je suis hyper content du résultat et j’ai vraiment hâte de te montrer tout ça.
Une soirée d’ouverture aura lieu mardi prochain à Paris. Tu auras l’occasion d’essayer et même d’acheter avant tout le monde. On a fait un peu de stock (très peu).
On espère t’y voir :D
À mardi,
Bises