Lorsque je suis parti au Mexique (oui ce n’était pas Brest finalement), j’ai emporté avec moi UN livre que je repoussais de lire.
Je le repoussais car il allait me mettre devant les yeux ce qui est VRAIMENT important au quotidien… ce qui nous rend heureux en quelques actions.
Ce livre, c’est les 5 regrets des personnes en fin de vie de Bronnie Ware.
Cette lecture n’était pas du tout facile pour moi, elle m’a replongé dans des moments difficiles que j’ai pu vivre ces dernières années. Que beaucoup de gens vivent j’imagine.
Je vais te résumer les grandes lignes de ce livre et j’espère que tu auras toi aussi envie de le lire.
Le résumé ne suffit pas ici si tu souhaites vraiment t’imprégner des principes du bouquin.
C’est qui cette Bronnie ?
C’est une Australienne qui a pour métier d’aide à domicile.
En gros, cette dame a comme métier (que peu de gens veulent faire d’ailleurs) d’accompagner des personnes âgées qui souvent sont seules chez elles, pour faire leur toilette, et les aider un maximum jusqu’à leur mort.
Elle raconte que dans ce métier, peu d’employés prennent le temps de discuter avec ces personnes âgées, qui ont beaucoup plus besoin d’un soutien émotionnel et psychologique que d’une simple toilette.
Mais elle, en faisant la rencontre d’une dame s’appelant Ruth, tisse avec elle des liens très forts. Pour elle, elle fait partie de sa famille.
Lors de son décès, elle se rend compte qu’elle aurait aimé comprendre davantage Ruth et ce qu’elle aurait faire autrement dans sa vie.
Ce qu’elle avait déjà commencé à partager avec elle.
Bronnie devient alors infirmière en soin palliatif afin de recueillir les témoignages de personnes en fin de vie et de comprendre leurs regrets.
Elle se dit que ça ne pourrait qu’aider d’autres personnes à se rendre compte que ce sont toujours les mêmes regrets.
Et c’est ce qu’on va voir tout de suite.
Ça va, tu n’es pas trop déprimé pour le moment ? :D
Je t’avais dit qu’au début c’était dur, mais tu vas voir que l’issue est cool. Je suis certain que ça pourra t’aider à te libérer sur certains blocages.
Regret 1 : Vivre sa vie plutôt que celle des autres
Ça commence fort .
J’en ai parlé plusieurs fois, c’est un sujet qui me rend fou personnellement.
Et c’est le regret le plus commun selon l’autrice.
C’est souvent en fin de vie que les gens arrivent à avoir une image claire de leur existence et de ce qu’ils ont réalisé ou non.
Elle explique que c’est dû souvent à la pression sociale / familiale.
Qu’on souhaite entrer dans un moule par facilité et que souvent, l’éducation nous montre que “c’est comme ça et pas autrement”.
J’avais d’ailleurs écrit une newsletter sur la difficulté à expliquer aux gens pourquoi je ne veux pas d’enfants.
Notre vie est souvent formatée dès le plus jeune âge, et lorsque notre famille et amis vont dans un sens, il est parfois difficile d’aller dans un autre par peur de l’inconnu ou du rejet.
Regret 2 : “j’aurais dû travailler moins”
Bon, là aussi c’est un point que j’ai déjà souvent abordé et qui me touche beaucoup.
Je milite pour le bon sens au travail et stopper cette culture de se tuer à la tâche.
Pour moi, se tuer au travail n’est qu’un signe que quelque chose ne va pas dans notre vie ou qu’on a simplement quelque chose à se prouver (pour en arriver où au final ?).
L’autrice raconte que beaucoup d’hommes en fin de vie regrettaient d’avoir passé trop de temps sur leur lieu de travail plutôt que de la passer près de leurs proches et de savourer leur vie.
J’ai dit “hommes” car à l’époque beaucoup moins de femmes travaillaient.
Pour moi, la meilleure façon de construire sa carrière est de rester focus sur le temps qu’il nous reste pour profiter en dehors de son travail.
Je t’invite à lire le bouquin pour te faire ton propre avis :)
Regret 3 : ne pas avoir eu le courage d’assumer ses sentiments
On parle bien de courage ici.
C’est difficile déjà de dire à ses parents qu’on les aime, alors qu’on meurt d’envie de le leur dire.
Ou même à ses amis.
À l’inverse aussi.
Parler de ce qui te dérange profondément ou assumer ses positions avec son entourage est difficile.
Pour éviter les conflits, parfois on refoule ses sentiments et on se dit que ça passera avec le temps.
Bronnie nous dit qu’au contraire, ce n’est qu’un effet boule de neige. À la fois sur l’estime de soi (négativement si on ne les exprime pas) et beaucoup développent même des maladies liées à leur amertume et leurs ressentiments.
Je me dis souvent que les discussions les plus difficiles sont souvent les plus utiles.
Que ce soit pour dire qu’on tient à quelqu’un, ou simplement qu’on n’est pas d’accord. Cela permet de se sentir plus indépendant et plus connecté.
Regret 4 : “J’aurais aimé garder le contact avec mes amis”
C’est un point très important et le plus difficile je pense.
Beaucoup de personnes en fin de vie regrettent de ne pas avoir passé ce coup de fil ou d’avoir pris de nouvelles d’une personne une certaine année, ce qui aurait pu tout changer.
Que ce soit par peur de déranger, ou même par procrastination, l’amitié doit être entretenue.
Et souvent le négatif prend le dessus.
Combien d’amitiés s’arrêtent pour des broutilles alors que 95% du temps les moments passées ensemble sont mémorables.
C’est un point sur lequel je dois travailler personnellement.
Par peur de déranger ou même par flemme, je ne prends pas assez de nouvelles de mes amis auxquels je pense souvent pourtant.
Sauf que ça, ils ne le savent pas.
Il suffit d’un petit message pour que la personne en face se dise “ptain c’est cool, il pense à moi, ça me touche”.
Un rien fait toute la différence.
Regret 5 : s’autoriser à être plus heureux
Beaucoup de personnes en fin de vie s’aperçoivent que le bonheur est un choix et qu’il ne fallait pas vivre dans l’attente de celui-ci.
Même si on vit de grandes tristesses, du stress, de l’angoisse ou autre, c’est notre décision de choisir l’impact de ces sentiments sur nous. Ce qui nous permet de mieux s’en débarrasser.
Bronnie explique que pour être heureux, il faut parfois prendre des risques. De se séparer de choses ou de personnes nocives qui nous pèsent.
L’équilibre (ou confort) de nos vies ne sont souvent pas celles qui nous rendent le plus heureux.
Elles s’installent là, sans nous prévenir, et on s’en accommode. Souvent une vie entière.
Il est important donc de sortir des sentiers battus et de se demander chaque jour si ce qu’on fait nous rend VRAIMENT heureux.
Et en effet, cela demande du courage.
Voilà, j’espère que cette newsletter t’aidera dans ton quotidien et à prendre un peu de recul sur tes emmerdes qui n’ont peut-être pas beaucoup d’importance finalement.
Je te conseille de lire ce livre, qui est raconté comme une histoire. Le ton est plutôt léger et je peux t’assurer qu’on se sent bien après sa lecture.
Dis-moi si tu as aimé que je te partage une de mes lectures du moment, je lis (et écoute) pas mal de livres, je trouve ça dommage de les garder pour moi si ça t’intéresse :)
À la semaine prochaine,
Luca