"Ah, lui il a réussi sa vie hein"
Je ne sais pas toi, mais en ce début d’année 2023, j’ai été bombardé messages d’influenceurs qui parlent de bonnes résolutions, d’objectifs et tutti quanti.
Ce n’est pas une mauvaise chose de motiver les gens sur les réseaux sociaux, mais la question que je me pose est : est-ce qu’il en ont vraiment envie ?
Ces messages ont eu un double effet sur moi cette année, et je me demande quel effet ils ont sur toi.
La réussite de vie est différente pour tout le monde
J’ai déjà abordé ces sujets, plusieurs fois même, en abordant notamment la comparaison.
Les réseaux sociaux transpirent de personnes qui “réussissent” et qui ne n’empêchent pas de le montrer.
En revanche, je n’ai pas beaucoup de mecs en pyjama qui me disent qu’ils sont un peu déprimés aujourd’hui. Pourtant c’est la réalité pour beaucoup de personnes que je suis.
On est assommé de personnes qui lancent des projets et qui déchirent tout.
Et je ne te parle pas de Linkedin où tu peux lire tout le monde te donner des leçons de vie pour être un meilleur entrepreneur.
Tout ça pour en venir où ?
Je discutais avec mon associé et ami (Robin) qui me donnait sa vision de la réussite.
Et on a exactement la même tous les deux.
Pour beaucoup la réussite se définit par accumuler le plus d’argent possible.
Et ce n’est pas un mal.
Sans argent tu ne fais rien.
Ce serait facile de te dire l’inverse et vivre d’amour et d’eau fraîche.
Pourtant, ce qu’on a de plus précieux avec Robin, c’est le temps.
Et j’ai compris ça un peu tard.
Comme tout le monde, je rêvais d’accumuler un max de thunes et de pouvoir offrir une Porsche à mon père pour ME montrer que j’ai réussi ma vie.
Peut-être que ma phrase va te paraitre pédante, mais pour moi il n’est pas difficile de gagner d’argent si on y consacrer de l’énergie et du temps.
En revanche il est beaucoup plus difficile de gagner beaucoup d’argent en peu de temps et en dépensant peu d’énergie.
Aujourd’hui c’est ça pour moi une personne qui a réussi sa vie, quelqu’un qui a du temps pour lui avant tout et assez d’argent pour subvenir à ses besoins.
L’entourage te fera toujours culpabiliser
Depuis tout jeune, j’ai toujours été effrayé par l’école.
Aussi, le système de métro boulot dodo m’a toujours donné le cafard.
Je ne critique en aucun cas les personnes qui s’y retrouvent, mais c’est assez difficile pour moi de comprendre pourquoi des humains passent 3h par jours dans des transports blindés pour aller bosser dans une entreprise à la défense en effectuant des tâches qui ne les passionnent pas.
Le tout pour un salaire confortable qui leur permettra de vivre une retraite confortable, pendant laquelle ils réaliseront sûrement quelques uns de leurs rêves revus à la baisse par manque d’énergie (cette vision est certes pessimiste mais c’est ce que je constate autour de moi).
Lorsque je discute de mon travail ou de ma vision du travail à quelques personnes de mon entourage ou ma famille, souvent je tombe sur un os.
Je passe pour un branleur 2.0 qui n’a juste pas envie de bosser.
Tout ça parce que je passe plus de temps en vacances et à ne rien faire chez moi.
Je me disais qu’ils avaient sûrement raison et je m’en voulais.
Aujourd’hui j’ai simplement compris qu’on n’a pas la même vision et que ce n’est pas grave. Je ne pourrai pas les changer et eux ne pourront pas me changer non plus.
Ne t’en veux pas de ne pas vouloir changer le monde
L’humain a envie de prendre de la place.
Je ne vais pas te mentir, lorsque je suis sorti d’études, je voulais être sur le devant de la scène.
Je rêvais d’avoir de la considération.
J’avais un but qui était simple, je voulais laisser une trace dans ce monde avec quelque chose de cool.
Ça pouvait être un livre, un film ou que sais-je.
J’avais aussi une envie de changer le monde, d’être important.
Pour qu’on puisse me respecter et me sentir puissant.
On a tous besoin d’une raison d’être, de répondre à un “pourquoi” pour se sentir vraiment exister.
Et ça m’a fait longtemps culpabiliser.
Depuis peu, ça a pas mal changé.
J’ai toujours besoin de reconnaissance (sinon je ne ferais pas ce métier), mais beaucoup moins.
L’élément qui m’anime le plus est le suivant :
la tranquillité.
Je n’ai jamais eu un sentiment aussi apaisant et satisfaisant que celui-ci.
Je pourrai dire que j’ai réussi ma vie lorsque je serai vraiment tranquille (chacun sa propre définition ici).
Je n’ai en aucun cas envie de changer quoi que ce soit à ce monde.
Ni même de laisser une trace.
Ce n’est pas une fin en soi.
Si ça arrive tant mieux.
Mais je ne culpabilise plus de ne pas sortir du lot.
Ton avis m’intéresse
Quelle est ta définition de la réussite ?
J’aimerais bien comprendre si je suis le seul à ressentir ça (du coup d’être un branleur 2.0).
Est-ce que tu t’en veux parfois de ne pas être assez ambitieux / ambitieuse ?
Tu peux me répondre directement à cette newsletter si tu en as envie.
Bises du Mexique (Brest pardon),
Luca